Vous avez des gaz, ballonnements, douleurs abdominales, constipation ou diarrhée; de toute évidence votre intestin vous parle et même fort. Votre état se calme après s’être soulagé et vous laisse un court sursis jusqu’au prochain signal d’inconfort; votre intestin vous ferait-il savoir qu’il est en mauvaise posture et qu’il a besoin d’un changement? Allons y voir de plus près.
Au départ, si ces troubles ont débuté par une modification de la fréquence et l’apparence des selles, fort probable que vous avez ce que le monde médical nomme : un côlon irritable. Donc, un problème fonctionnel de votre intestin qui est en somme sans gravité pour le moment, mais fort désagréable.
Un fort pourcentage de la population vit avec une intolérance et vit des inconforts plus ou moins sévères, en le tolérant malgré tout. Mais le hic, c’est qu’avec le temps, ces inconforts deviendront possiblement pathogènes et vous causeront de plus en plus de malaises jusqu’à atteindre vos articulations, par une acidification de votre PH. N’attendez pas d’y être, agissez maintenant.
Une façon simple de détecter ces aliments irritants serait de faire un petit arrêt d’un seul suspect à la fois pour 6 semaines.
Évidemment, il vous faut décider et choisir de faire ce test afin de déterminer ce qui vous indispose. Ce ne sera pas chose facile à faire, mais vous n’en serez que plus fière par la suite par les résultats positifs que vous vivrez. Alors, le premier aliment suspect dont je vous suggère de cesser est le gluten sous toutes ses formes.
Le premier en importance est le blé ainsi que le gluten qui se cachent dans tellement de produits que je vous laisse une liste pratiquement complète. Mais il serait judicieux de lire les ingrédients sur les contenants de tous aliments préparés:
Les aliments à base de GLUTEN :
Les céréales : blé, orge, froment, kamut, épeautre, seigle, avoine et tous les produits issus de ces céréales (pâtes alimentaires, pain, pâtes à tartes et à pizzas, chapelures, pâtisseries industrielles, biscottes, panure…).
Viandes et poissons : préparations à base de viande hachée industrielle, poisson et viandes panées ou farinées.
Légumes : attention aux préparations industrielles (conserves, surgelés), chips, frites, pommes noisette et dauphine.
Fruits : fruits secs type figues ou abricots, souvent enfariné, et oléagineux grillés à sec.
Sucreries : tous les gâteaux, tartes, cornets de glaces, pâtisseries, biscuits salés et sucrés, certains nougats.
Boissons : bières et panachés.
Charcuteries : pâté en croute, pâtés industriels, farce, charcuteries panées
Condiments : certaines moutardes et mélanges d’épices. Attention aux matières grasses allégées et aux sauces souvent liées avec de la farine.
Le 2e aliment suspect serait le lactose, les produits laitiers.
Produits laitiers : yaourts, fromages blancs et petits-suisses aux céréales, laits aromatisés, certains fromages à moisissures, fromages à tartiner.
Par la suite, vous pourriez tester le riz par exemple qui peut être aussi un aliment que votre intestin a de la difficulté à tolérer si vous avez l’habitude d’en manger souvent.
En fait, tout aliment que vous avez tendance à manger souvent, peut à la longue, devenir intolérant. Et puisque vous y avez pris goût, le cercle vicieux s’installe à votre insu. C’est pourquoi ces tests isolés sont d’une grande utilité afin de reconnaître les irritants, comme certains glucides à chaine courte qui sont mal absorbés par l’intestin et qui provoquent des douleurs au ventre et des flatulences.
Aussi, il serait bon de vérifier si vous êtes en manque de vitamine A, qui est essentiel au mucus de votre intestin et par la suite intégrer des probiotiques à large spectre qui agiront positivement sur les muqueuses et la flore intestinale, puis freineront la prolifération des micro-organismes pathogènes.
Quelques petits gestes qui vous faciliteront la vie :
Laisser périodiquement reposer votre système digestif, éviter les repas copieux. Il est préférable de manger plusieurs fois dans la journée, de petites portions légères et de préférence à des temps réguliers.
Bien mastiquer, on ne le suggérera jamais assez, car notre rythme de vie occidental nous incite à tout faire vite, alors que la mastication nécessaire à une bonne digestion demande un peu plus de temps. Ralentir son rythme à table pourrait débuter par un temps d’arrêt devant votre assiette, respirer consciemment profondément à quelques reprises avant d’entamer son repas. Se placer dans un état de conscience du moment présent vous fera probablement ralentir dans votre mastication et vous procurera un mieux-être au moment de la digestion.
Réduire considérablement ou mieux encore, cesser les aliments difficiles à digérer comme la friture, le chou, le café, le poivre, les aliments crus, afin d’aider votre système à récupérer, pour ensuite les réintégrer dans votre alimentation.
Boire suffisamment d’eau de préférence entre les repas.
Une activité physique comme la marche combinée à une bonne oxygénation par la respiration consciente est bénéfique à un bon transit intestinal.
Un sommeil récupérateur est important.
Soyez à l’écoute de votre corps, et soyez attentif à l’apparition des symptômes. Tout peut être suspecté: l’alimentation, certaines postures ou mouvements répétitifs, les émotions, des relations conflictuelles, etc.
Les Plantes amies des Intestins
La menthe poivrée est reconnue pour faciliter la digestion et pour ses effets antispasmodiques. Plusieurs études ont démontré que la consommation de 180mg d’huile essentielle de menthe sous forme de capsules gastro-résistantes 3 fois par jour pendant plusieurs semaines était bénéfique contre le syndrome de l’intestin irritable. Cependant elle est contre indiquée chez les enfants de moins de 7 ans, les femmes enceintes et les épileptiques.
L’infusion à la menthe comme ces autres plantes isolées ou combinées sont également indiquées contre les troubles intestinaux. Le fenouil, le gingembre, la mélisse, l’aneth, le carvi, le cumin, la coriandre, l’anis vert, et l’angélique sont aussi des amis de la bonne digestion.
Suggestion: Vous pourriez tenir un journal en inscrivant la date et l’heure de l’apparition des malaises ou crises abdominales, et tenir compte de ce qui a précédé leur apparition. Ce simple exercice d’écriture pourrait vous révéler des rapports par association, qui ne sont pas évidents dans un premier abord à identifier, mais qui vous aidera considérablement dans votre démarche pour un mieux-être.
Santé vous bien !